Le Palais de Chaillot œuvre de l’architecte Jacques Carlu, assisté de Louis-Hyppolite Boileau et Léon Azéma, est formé de deux ailes en courbe qui descendent vers la Seine en réutilisant l’ossature du palais du Trocadéro de 1878. Le concours d’architecture ouvert en 1935 recevra environ 130 projets, dont ceux de Le Corbusier et de Mallet-Stevens, tous plus coûteux que le projet de Carlu.
La structure de l’ancien palais du Trocadéro sera finalement recouverte d’une façade néoclassique sobre et imposante, typique des années 1930. La décoration, confiée à 71 peintres et sculpteurs, fera appel à toutes les tendances de l’art de l’époque. Les deux pavillons monumentaux de style néo-classique, au fronton desquels figurent des inscriptions de Paul Valéry, sont recouverts de calcaire doré de Massangis (Yonne).
structures de 1878, conservée en 1937, Musée des monuments français.
Entre ces deux ailes, l’ancienne coupole a fait place à l’esplanade des Droits de l’Homme qui domine la vue sur la Tour Eiffel et le Champ de Mars. Cette terrasse supérieure est bordée sur sa longueur de bassins et de statues en bronze doré représentant sept femmes et un homme. Celles-ci représentent la Jeunesse (Alexandre Descatoire), la Flore (Marcel Gimond), Le Matin (Pryas), la Campagne (Paul Cornet), les Oiseaux (Lucien Brasseur), les Jardins (Robert Couturier), le Printemps (Paul Niclausse), les Fruits (Félix Desruelles).
L'esplanade du Trocadero vue depuis la tour Eiffel.
Le matin par Pyras.
Crée par Paul Rivet à l’occasion de l’Exposition Internationale de 1937, le Musée de l’Homme est l’héritier du Musée d’Ethnographie du Trocadéro fondé en 1978. Il occupe la majeure partie de l’aile Passy du Palais de Chaillot et réunit les plus importantes collections françaises concernant la définition, la vie et l’histoire de l’Homme. Les jardins, d’une superficie de près d’un hectare, sont inclinés en pente douce en direction de la Seine. Ils ont été réaménagés par R. Lardat après l’Exposition.
La partie inférieure du bassin est encadrée par deux blocs sculptés en ronde-bosse représentant la Jeunesse (Pierre Poisson) et la Joie de Vivre (Léon Drivier)
Les façades des
musées d’art moderne, quai de Tokyo, édifiés par MM
Dondel, Aubert, Viard et Dastugue sont décorés par Jeanniot, qui
avait réalisé les sculptures du musée des colonies en 1931. L’aile
de droite, en arrivant de la Seine était consacrée à l’aménagement
urbain, les souterrains, les cités ouvrières, les terrains de
sport, la muséographie et l’extension de la capitale. Les œuvres
d’art, du XIV siècle aux Impressionistes, présentés dans l’aile
gauche, indépendante de l’exposition, proviennent des musées de
province ainsi que des collections publiques et privées de France
et de l’étranger.
Le palais de Tokyo était destiné dès avant l’expo à recevoir les collections d’état et de la ville de Paris installée alors au Luxembourg et au Petit Palais.