Le palais de la Turquie était un imposant pavillon de 4000 mètres carrés, le long de la rue des nations. Il fut dessiné par l'architecte français Dubuisson qui a empilé différents éléments des monuments de Constantinople.
La façade sur seine et la tour carré est emprunté à la mosquée de Kaït-Bey. Les façades latérales reproduisent celles de Souleïmanièh et celle de Bayazed. D'autres motifs sont des copies de ceux des moquées de Roustem, d&'Ahmed-Pacha, et de Sainte Sophie. La coupole centrale correspond à celle de la mosquée du sultan Mourad IV.
Il n'y a plus de trace du démontage de certains éléments, mais on retrouve au début du siècle, à deux pas de la Basilique du Sacré-Cœur une attraction «le Panorama de Jérusalem » qu'on pouvait admirer au troisième étage du pavillon turc sous l’appellation « Reconstitution des parties les plus intéressantes de Jérusalem », cette région du monde faisant partie de l'empire Ottoman.
Il semble bien que ce bâtiment coincé entre deux escaliers montmartrois soit un vestige de ce palais turc. Divers élément architecturaux le laissent à penser Sur les photos du début de siècle, à Montmartre, on distingue encore quatre tourelles carrées qui ont disparu depuis. On peut aujourd‘hui admirer une panorama parisien en vrai depuis le restaurant panoramique du funiculaire de Montmartre. A l’étage en dessous, l’atelier d’impression d’art Lacourière et Frelan, est célèbre dans le monde de l’art pour ses impressions en taille douce. Matisse, Dali, Miro ou encore Braque passaient travailler leurs gravures sur place, dans ce petit coin de Turquie.