Souvent oubliée, l’exposition coloniale de 1907 dont l’ambition se limitait aux colonies françaises a été organisé au bois de Vincennes, en lisière de la commune de Nogent-sur-Marne. Le lieu même de cette petite exposition organisée par la Société Française de Colonisation, est resté intact, et l’on peut encore se promener à travers quelques pavillons de 1907, même si certain ont subi les outrages irrémédiables du temps et de la tempête de 1998.
Inauguré le 8 juin 1907, l’exposition accueilli tout juste 1,8
millions de franciliens.
Cinq villages sont reconstitués (Indochine, Madagascar, Congo, Soudan, Tunisie, Maroc) selon les grandes possession de l'empire français. Les indigénes de ces colonies avaient été amené pour parfaire l'animation. Il s'agissait de locaux, à qui on avait proposé un contrat et un salaire pour venir en France habiter ces villages sensés montrer comment l'on vit là-bas. Une fois sur place il est indéniables que ces personnes faisaient le spectacle à l'encontre de ce qu'aujourd'hui on appellerait la dignité humaine. Le visiteur pouvait voir de ses propres yeux, ses indigénes dont on parlait aux actualités cinématographiques. Rites religieux, danses, artisanat, la limite de l'exibition était sans aucun doute dépassée. Mais y a-t-il des témoignages de l'époque de discutions et de rencontres réélle entre les parisiens et les indigénes. Ces mêmes indigénes se retrouvaient-ils entre eux le soir autour d'un repas pour parler de leurs colonisateurs?
On parle souvent de zoo humain, terme apparu dans les années 2000. Ces attractions étaient à la fin du XIX et au début du XX organiées à la manière d'attraction foraine qui se déplaçait de ville en ville. Elle s'installaient sur les places de villages, parfois dans les grandes villes en marge de manifestations internationales. Contrairement à ce qui est souvent écrit, lors de l'exposition coloniale de 1931, les organisateurs avaient refusé la proposition d'une telle attraction. C'est pourquoi ces forains se sont installés de l'autre côté de Paris au jardin d'acclimatation.
A cette époque, certains
bâtiments passaient d’exposition en exposition, comme la maison de
la Cochinchine détruite par un incendie en avril 1984 ou l’urne en
bronze, copie de celle du palais impérial de Hué qui provenaient
toutes deux de l’exposition coloniale de Marseille, organisée en
1906. Le pavillon du Congo de l’exposition
parisienne de 1900 ait lui aussi fait un détour à Marseille
avant de trouver une sépulture définitive à Vincennes.
Le jardin d’agronomie tropical crée en 1899, puis occupé par le
CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche
Agronomique pour le Développement), a été racheté par la ville de
Paris en mai 2003. C’est également le lieu choisi pour l’érection
des monuments à la mémoire des soldats des colonies morts pour la
France pendant la Première Guerre mondiale.
Le Phom fut élevé en 1926, dédié aux Laotiens et aux Cambogiens morts piour la France.