Dans le parc égyptien, huit Sphinx de pierre scrutaient le visiteur désireux de se rendre dans le temple d'Edfou, imaginé par l'égyptologue Auguste-Edouard Mariette, né en 1821 à Boulogne sur mer et mort en 1881 au Caire. Il écrit dans un opus intitulé "Déscription du parc égyptien"
"La porte principale et le pylône sont
d'époque ptolémaïque. Pour conserver à la partie antérieure du
Temple son unité, il eût fallu par conséquent que les statues et les
sphinx fussent également d'époque grecque. Mais les
monuments de ce temps sont si rares qu'à peine si on en connaît
quelques-uns. D'un autre côté, eussent-ils été plus nombreux que
nous ne les aurions pas eus sous la main. Il a donc fallu nous
contenter du beau sphinx du Louvre dont on nous
a permis de prendre un moulage, et qui remonte à une période de
l'histoire égyptienne bien éloignée de la domination grecque,
puisqu'il appartient à la XIIIme dynastie
Les sphinx et les deux statues de la façade ont été coulés en stuc
formé de ciment Pertland et d'éciats de marbres divers concassés.
L'imitation du granit ainsi obtenu est parfaite. La solidité es la
durée de la matière sont aussi un argument en faveur de
l'excellence du procédé employé."
Victorien Sardou (1831-1908), grand dramaturge du XIX (on lui doit entre autre Madame Sans Gêne et la devise au fronton du Grand Palais) s'enticha de cette allée monumentale et installa cinq des sphinx au château de Verduron à Marly Le Roy qu'il venait d'acquérir, et initialement propriété de Blouïn, premier valet de chambre de Louis XIV. Sardou ( aucun lien de parenté avec le chanteur), fut maire de la commune entre 1870 et 1871.
La seconde guerre mondiale n'a pas été tendre avec les sphinx, deux seulement étaient encore en bon état au début des années 2000. Ils ont été restauré depuis..
Ci-dessous, après la restauration de 2011.
Sur le coté du palais, une statue de Champollion, probablement en plâtre patiné, observait le visiteur, le pied sur un fragment de statue égyptienne. Ce plâtre dû au sculpteur Bartholdi (la satue de la Liberté de New-York et le lion de Belfort) a été reproduit en pierre en plusieurs exemplaires. On en trouve une copie dans la cour du collége de France et une au musée de Grenoble.
La statue de Champollion au collège de France . Merci Lemog