La rue des Nations inspira la bourgeoisie de l’époque puisque non loin du pavillon russe se trouvait un pavillon des céramiques anglaises et un pavillon suédois qui ont survécu tous trois
Le pavillon de la Norvège et de la Suède, imaginé par l’architecte Henrik Thrap-Maye, pionnier de la construction préfabriquée, abritait photographies, instruments de météorologie, horloges, céramiques, verrerie, orfèvrerie, terres cuites, pianos, meubles, vêtements, fourrures, et des édredons en plume de canard !
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La façade austère en bois rouge de Norvège, égayée de bandeaux géométriques en sciure de bois compressée (ancêtre de l’aggloméré selon un procédé inventé par M. Otto Paten, à Christiana, en Norvège), fut remontée à Courbevoie pour agrandir la résidence d’été de Gustave Bibesco, Prince Stirbey, qui en fit un atelier pour sa fille adoptive, Consuelo Fould, épouse du petit-fils d’un ministre de Napoléon III, Achille Fould. Amatrice d’art, et elle-même artiste peintre, la dame transforma son atelier en musée en 1927, par donation à la ville de Courbevoie, qu’elle baptisa « musée Roybert-Fould », en hommage au peintre Ferdinand Roybert.
Le musée, dans le parc public de Bécon, abrite toujours une collection de peintures du XIXe siècle.
Il ne faut pas confondre ce pavillon de la rue des nations, avec le pavillon suédois du Trocadéro, qui est aujourd'hui à Maisons Lafitte.