Un pavillon russe, de 1878, plus imposant que les isbas clodoaldiennes et parisiennes de 1867 tenait une place importante dans la rue des Nations, une allée de l’exposition parmi les plus typiques, où s’alignaient les maisons représentatives de chaque pays, le chalet norvégien côtoyant la maison espagnole et la demeure italiennne.
Ce pavillon russe était une
réplique de celui où naquit Pierre Le Grand, à Koloma
près de Moscou. « Ce type de maison Céréma dite du
Boyard est conçue pour résister victorieusement aux vents des
steppes et défendre ses habitants contre le vent et les neiges de
l’hiver. » (L’exposition de Paris, par Bitard.)
L’ensemble a été remonté à Nogent-sur-Marne, au bord de l’eau,
presque en face de chez Gégène. Mais, en 1967, les propriétaires
sont expropriés par la Caisse des dépôts.
Le bâtiment d’origine, mesurant 40 mètres de longueur sur 5 de largeur, est détruit pour laisser la place à un immeuble aussi laid que bien situé, juste en dessous du pont du RER qui enjambe la Marne ! Le premier propriétaire, comme pour l’isba de Saint-Cloud, avait séparé la construction de bois en deux parties, un quart, correspondant à une sorte de tour de 25 m2 au sol, relégué au fond de la propriété. C’est aujourd’hui une maison d’habitation en bordure d’une ruelle, dans laquelle les boiseries et les huisseries sont d’origine.
La "tour" de l'isba russe à Joinville.