Sur la colline de
Chaillot, en 1826, Louis XVIII avait organisé une fête
militaire commémorant la prise de la forteresse du Trocadéro en
Andalousie. Le nom de cette victoire est depuis étroitement lié à
celui du quartier de Chaillot.
Plus proche du terrain vague que du terrain de parade en 1877,
Davioud dessina pour trôner au sommet de la colline, une rotonde à
colonne flanquée de deux minarets qui silhouettera le Trocadéro
durant plus d’un demi siècle jusqu ‘en 1935. Ce palais servira non
pas de pavillon d’expositions mais de salle de concerts et de
congrès. C’est ici,durant une de ses réunions, que Victor
Hugo fit mention pour la première fois de la propriété
artistique et littéraire. Un orgue monumental est
disposé au fond de la salle, il se trouve aujourd'hui à Lyon. La
statue « L’air » Sculptée en pierre par Thomas, placée au sommet
du palais a trouvé place un temps dans un parc de
Montreuil-Sous-Bois, mais on a perdu sa trace durant la dernière
guerre.
Le palais du Trocadéro accueille sur sa tribune d’honneur six statues dorées représentant les femmes des six continents.
L’Europe, par Alexandre Schoenewerk -1820-1885-, est la seule représentante casquée, qui cache sa poitrine. Les autres continents sont moins pudiques.
Avec l’Asie d’Alexandre Falguière-1831-1900-, l’Afrique d’Eugene Delaplanche-1836-1891-, l’Amérique du nord de Eugène Hiolle -1834-1886-, l’Amérique du sud d’Aimé Millet -1819-1891-,et l’Océanie de Mathurin Moreau -1822-1912-, elles sont déménagées dans la bonne ville de Nantes en 1935, lors de l’aménagement du nouveau Palais de Chaillot. Elles laissent ensuite la place à un parking et partent à la décharge en 1963. Oubliées de ses administrés, elles furent sauvées par la volonté du Musée d’Orsay qui les échangea, contre un tableau semble-t-il.