Napoléon III lui-même a inauguré, le pont de l’Alma en lui donnant le nom de sa première victoire en Crimée. Construit en pierre par l’ingénieur Gariel pour commémorer la victoire des Français et des Anglais sur les Russes en 1854, le pont de l’Alma était à l’origine paré de quatre soldats dont les bataillons ont participé à la bataille. Il s'agissait des bataillons de zouaves, de grenadiers, immortalisés par Diébolt et d'artilleurs, et de chasseurs à pied par Arnaud.
Le Grenadier et le chasseur du pont de l'alma durant l'exposition universelle de 1900
Seul le zouave
du pont de l’Alma œuvre de Georges Diebolt
(celui là même qui a sculpté les génies du fronton
du Palais de l’Industrie.) est resté adossé au pilier du
nouveau pont reconstruit en fer et élargi en 1970. A l’origine il
se trouvait de l’autre côté du tablier. Depuis les inondations de
1910 Le Zouave sert de référence aux Parisiens pour apprécier le
niveau des eaux. Cette crue du siècle n’avait laissé alors que la
tête du zouave hors de l’eau. Le zouave du nouveau pont a été
remonté un tout petit peu plus haut que sont emplacement
d'origine.
Le Chasseur d’Auguste Arnaud (La Rochelle, 22 août 1825 - 6 septembre 1883) colocataire du pont d’origine, a trouvé refuge près de la Redoute de Vincennes où de nombreux Franciliens passent sous son regard de pierre en entrant dans la capital par l’autoroute A4 au niveau du tunnel de Joinville le Pont, l’Artilleur, toujours de Arnaud, est parti à Fère, place de l'Europe, et le Grenadier, de Diébolt, à Dijon face au lac de Kir.