Les pavillons étrangers des diverses expositions ont bien des fois été rachetés par de riches visiteurs, propriétaires d'un terrain souvent non loin de Paris. Quelques-uns ont acheminé leur acquisition jusque vers les côtes normandes, bien peu au-delà d'un rayon de 200 kilomètres. Certains de ces pavillons passèrent le XXe siècle, d'autres tombèrent sous l'avidité des promoteurs.
Dans le parc municipal de Becon à Corbevoie, un pimpant pavillon indien qui finissait de s'écrouler dans les années 90' a été restauré en 2013. Il s'agissait au départ d'une immense vitrine installée à l'intérieur du Grand Vestibule d'Honneur. L'art indien est mis à l'honneur dans ce pavillon du prince de Galles, les plus magnifiques productions, des harnais ciselés, des housses brodées d'or et garnies de pierre précieuse émerveillent les visiteurs. Réalisé par l'architecte anglais Caspar Purdon Clarke pour le prince de Galles, futur roi d'Angleterre Edouard VII.
M. Des Fossés, banquier et administrateur du Figaro et un ami, M. Prevert, rachètent la moitier de la vitrine pour la replacer à Saint-Malo, sur le digue de Rochebonne, ancienne commune de Paramé. Cette station balnéaire faisait l'objet d'une vaste opération de lotissement, et le pavillon qui fut reconstruit à grand renfort de publicité, aménagé en maison de villégiature fut loué. Mais c'était sans compter la rudesse du climat breton et le pavillon-vitrine fut sérieusement abîmé lors d'une tempête en octobre 1905 (ou 1911 selon les sources). On perd alors la trace de cette partie de la vitrine.
L'histoire de la deuxième partie de la virtrine est étroitement liée avec la pavillon de la Suède et de la Norwège du parc de Bécon à Courbevoie. Georges-Achille Fould Stibery en fit son atelier dans le parc de sonbeau-pére, le prince George Stirbey. Adossé à un petit bâtimenent en brique , on pourra noter que le rez-de-chaussée est passé au premier étage et inversement. De plus les globes en forme de bulbe aplatis qui étaient encore d'origine à Paramé ont été entièrement refaits en zinc, leur aspect est plus arrondi .
Le pavillon en 1998
Le pavillon, restauré en 2013.
Il est finalement vendu avec les terrains attenants en 1951 à la municipalité de Courbevoie et il est affecté depuis aux services horticoles municipaux.