En 1851 Londres organise et invente la toute première exposition universelle, «The Great Exhibition of the Works of Industry of all Nations ». La nouveauté de l’exposition anglaise fut de présenter non seulement ses propres produits mais aussi ceux des pays voisins. Auparavant, l'Angleterre, mais aussi la France organisaient des expositions nationales, dans le but de promouvoir et de vendre leur propre production industrielle. Il eut fallu que la Grande-Bretagne soit assez sûre de ses industries, pour inviter les nations étrangères sur leur sol et se confronter aux autre puissances économiques.
Invitée d’honneur, la France
de Napoléon III, tiens la plus grande place de la section
étrangère. Le
Cristal Palace, un majestueux bâtiment de verre
est construit spécialement pour l’occasion. La manifestation
londonienne eut un succès éclatant: un million de visiteurs et
cinq millions de bénéfice en sont les signes les plus
significatifs.
Aussitôt visité, aussitôt décidé, l’empereur Napoléon
III contre-attaqua en commandant immédiatement son
exposition pour 1855. L’enchaînement des expositions ne cessa
depuis lors. L’origine même de l’organisation des expositions en
font des actes politiques hautement symboliques.
Chaque changement de pouvoir exige son exposition, 36 états
sont invités à l’expo de 1855, 1867
fut celle des victoires militaires de Napoléon III, 1878
celle de la réconciliation nationale après les affrontements
sanglant de la Commune de Paris et l’avènement de la III République, 1889 marque la déchéance de la
royauté et le centenaire de la Révolution Française, les
monarchies ne vinrent donc pas participer officiellement à
celle-ci, mais économie oblige, encouragèrent leurs industriel
à faire le déplacement. 1900 Marque le
tournant du siècle. L’exposition coloniale de 1931
met à l’honneur la puissance de la France outr- mer, 1937
décidé par le gouvernement du Front populaire fut la dernière
manifestation de ce genre en France.
Pour les expositions universelles, chaque pays est libre d’exposer ce que bon lui semble, dans un pavillon qu’il a construit sans autre contrainte que la superficie du terrain qu’on lui a alloué. Les expos aujourd’hui sont différenciées en deux catégories. Les Expos enregistrée (universelles) qui durent six mois où chaque pays invité construit son propre pavillon, et les exposition reconnues (internationales) qui durent trois mois et où le pays organisateur mets à dispositions des pavillons construit par leur soins. Chaque pays organisateur axe son Expo autour d'un thème précis, «L’eau et la mer» pour l’exposition de Lisbonne en 1998, «La sagesse de la Nature» pour l’exposition de Aichi au japon durant l’été 2005. «L’Image» devait servir de fil rouge à l’exposition de Saint-Denis prévue pour 2004. Le changement de gouvernement en 2002 avait décidé de surseoir à cette manifestation.
La Tour Eiffel de
1889, le
Grand Palais de 1900 ou encore le
Palais de Chaillot de 1937,
en sont les témoins les plus célèbres, mais la grande majorité des
pavillons qui étaient destinés à être détruits à la fin des
festivités ont disparu. Faits de bois et de torchis, de
brique ou de plâtre, décorés de stuc et de céramiques,
certains furent néanmoins rachetés, ou récupéré aussi bien par des
communes, des particuliers, que par des industriels. La confusions
sur l’origine des pavillons est souvent faite. A toutes les
expositions étaient présentés des chalets suisse, des isbas russe
et des pavillon norvégien, généralement représentant d’un habitat
traditionnel et donc fort semblable dans leur description. De plus
un pays présentait aussi bien des produits manufacturés, des
œuvres d’art et des exemples d’habitation traditionnels dans
plusieurs sections différentes. Il peut ainsi y avoir plusieurs
chalets Suisse sans compter le restaurant ou la buvette de ce même
pays.
On trouve encore, disséminé en de France, lieux publics ou privés, souvent oubliés, de ces pavillons qui firent rêver des millions de visiteurs et qui attendent patiemment une nouvelle vie, une réhabilitation, et parfois la destruction.